Rentrée scolaire à Hérouville : ils ne veulent pas changer d'école, des agents municipaux en grève

Mardi 1er septembre 2020, à l'occasion de la rentrée scolaire, des dizaines d'agents municipaux d'Hérouville Saint-Clair, près de Caen, étaient en grève et se sont fait entendre.

Des agents municipaux d'Hérouville, opposés au projet de mobilité de la municipalité, ont manifesté ce mardi 1er septembre, comme ici devant l'école Simone-Veil avec le préfet Philippe Court.
Des agents municipaux d’Hérouville, opposés au projet de mobilité de la municipalité, ont manifesté ce mardi 1er septembre, comme ici devant l’école Simone-Veil avec le préfet Philippe Court. (©Grégory Maucorps/Liberté le bonhomme libre)
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À l’occasion de la rentrée scolaire à Hérouville Saint-Clair, près de Caen (Calvados), des dizaines d’agents municipaux étaient en grève et se sont fait entendre aux abords des établissements Freinet et Simone-Veil, lors de la visite du maire Rodolphe Thomas.

« Nous sommes là, mécontents après la municipalité », lance l’un des manifestants à l’arrivée des personnalités. Les manifestants s’opposent au projet de mobilité, « forcée » selon eux, des agents dans les écoles hérouvillaises. Cela concerne les ATSEM, les agents d’entretien et les agents de restauration scolaire.

La municipalité a décidé que la mobilité était bonne pour nous et qu’elle serait désormais le principe de management qui réglerait tous les problèmes dans les écoles, détaillent les syndicats opposés à cette mesure.

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« Les agents ne sont pas des pions »

Selon les syndicats CFDT Interco, FA-FPT et CGT Hérouville, les propositions pour sortir du conflit faites début juillet sont restées lettre morte. Les manifestants demandent le report de ce projet à 2021.

Les agents ne sont pas des pions que l’on déplace comme on veut. Tenter d’imposer cette mobilité avec de pareilles méthodes va simplement nuire à la santé des agents, à la cohésion des équipes et desservir le service public, au détriment des enfants d’Hérouville.

Des dizaines d'agents municipaux d'Hérouville Saint-Clair ont manifesté ce mardi 1er septembre. Ils s'opposent au projet de mobilité au sein d'autres écoles de la ville.
Des dizaines d’agents municipaux d’Hérouville Saint-Clair ont manifesté ce mardi 1er septembre. Ils s’opposent au projet de mobilité au sein d’autres écoles de la ville. (©Grégory Maucorps/Liberté le bonhomme libre)

« Certains sont très réfractaires à changer leurs habitudes »

Le maire d’Hérouville Saint-Clair Rodolphe Thomas a réagi :

Certains ont été très réfractaires à changer leurs habitudes. C’est important pour les agents de changer de temps en temps d’école. Ce sont des agents de la ville, on n’a pas un contrat de travail à vie dans une école. Cela permet de découvrir une autre ambiance, d’autres personnes et cela permet d’évoluer. L’idée est de redonner une dynamique de projet, de groupe dans les établissements scolaires.

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« La décision est prise, c’est acté »

La maire-adjointe en charge de l’éducation Caroline Boisset rappelle que « cela fait trois ans que la municipalité veut mettre en place cette mobilité. Nos services ont fait des concertations mais se sont heurtés à un mur, car les agents n’ont pas souhaité faire de vœu d’affectation ».

On a repoussé de deux ans, mais la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’était pendant le Covid. Certains agents n’ont pas souhaité venir travailler dans l’école Veil réquisitionnée pour les enfants de personnel soignant car ce n’était pas leur école ! En tant qu’agent, on est fonctionnaire et on a des devoirs !

En fin d’année scolaire, la municipalité d’Hérouville a donc décidé de mettre en place son projet de mobilité pour 21 de ses 98 agents municipaux qui travaillent dans les écoles, à compter de ce 1er septembre 2020.

La décision a été prise. On ne reviendra pas en arrière. Les agents sont dans le déni depuis trois ans, ils ne croyaient pas que c’était possible alors qu’on parle d’une mobilité dans une école d’Hérouville, sur l’un des neuf sites scolaires. Certains agents voulaient bouger mais n’osent pas le dire non plus.

Les « mutations » sont donc « actées » pour cette année mais Caroline Boisset précise qu’une discussion avec les agents sera à nouveau possible pour la rentrée prochaine.

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