Nancy | Éducation Les personnels des écoles de la ville en grève

Le mouvement de grève a été massivement suivi ce vendredi, selon le syndicat FA-FP de la Ville de Nancy qui dénonce les emplois précaires des personnels de cantine, périscolaires et techniques. La ville affirme mener un plan de titularisations.
Ghislain UTARD - 31 janv. 2020 à 18:15 | mis à jour le 31 janv. 2020 à 18:20 - Temps de lecture :
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Selon les représentants du syndicat FA-FP, Cyril Kern, Joël Magnin, Stéphane Thiébaux, le mouvement a été suivi « bien au-delà des 50 % ».  Photo ER /Patrice SAUCOURT
Selon les représentants du syndicat FA-FP, Cyril Kern, Joël Magnin, Stéphane Thiébaux, le mouvement a été suivi « bien au-delà des 50 % ». Photo ER /Patrice SAUCOURT

« Ces personnels sont en souffrance. Plus de 50 % sont des contractuels alors que les emplois sont reconduits d’année en année. Toutes, parce qu’il s’agit à 95 % de femmes, sont à temps non complet. Certaines sont même en complément RSA… C’est la misère et le mépris, une précarité extrême inacceptable. Nous réclamons depuis des années leur titularisation, la résorption des temps non complets… Rien n’y fait. ». Le propos est direct. Il est signé Sébastien Thiébaux, Joël Magnin et Cyril Kern, vice-président et membres du bureau du syndicat FA-FP de la Ville de Nancy.

Postes sous-payés et horaires hachés

La Fédération autonome de la fonction publique avait déposé, pour ce vendredi, un préavis de grève « local » pour l’ensemble des personnels municipaux des écoles de Nancy, à la fois ATSEM, agents des cantines et techniques, animateurs de périscolaire, soit environ 400 agents. Le mouvement a été suivi « bien au-delà des 50 % », selon le syndicat qui affirme même que « la mairie s’assoit sur la loi : les personnels de cantine n’ont que 30 minutes pour déjeuner (alors que la pause méridienne devrait être de 45 minutes) et doivent rester sur place. Ils devraient être rémunérés ! »

Le syndicat conteste les chiffres de titularisation avancés par la ville en soulignant aussi des postes sous-payés et des horaires hachés.

Nouvelles actions

La Ville affirme s’être engagée depuis 2016 dans une « politique volontariste de résorption de l’emploi précaire » et rappelle que les missions exercées par ces agents (accueil périscolaire et restauration) sont, par nature, discontinues et s’étendent sur les 140 jours du calendrier scolaire. « Un plan pluriannuel de titularisations a été mis en place. 232 agents sont aujourd’hui titulaires, soit plus de la moitié (57 %). 176 sont contractuels, dont une centaine d’étudiants qui ne souhaitent pas travailler davantage. Pour les autres, les titularisations se poursuivent : 55 en 2020, 35 prévues en 2021. »

Concernant les Atsem : la titularisation n’est possible qu’après la réussite d’un concours d’agent spécialisé. « En 2019, 10 agents ont réussi le concours et ont été nommés  » La Ville dit proposer aux agents à temps non-complet des heures complémentaires dans d’autres services.

Autant d’arguments réfutés par la FA-FT qui se dit prête à de nouvelles actions si la situation n’évolue pas.