Jossigny - Melun : les opposants à la réforme des retraites restent mobilisés

Une action interprofessionnelle était organisée ce mercredi midi devant l’hôpital de Jossigny. À Melun, un long cortège a défilé jusqu’à la gare.

 Jossigny, ce mercredi. Pendant que la direction du Grand Hôpital de l’Est francilien (Ghef) présentait ses vœux, une action interprofessionnelle était organisée devant l’hôpital.
Jossigny, ce mercredi. Pendant que la direction du Grand Hôpital de l’Est francilien (Ghef) présentait ses vœux, une action interprofessionnelle était organisée devant l’hôpital. LP/Alexandre Métivier

    Ni le jour, ni l'horaire n'avaient été choisis au hasard. Alors que le directeur du Grand Hôpital de l'Est francilien (Ghef) Jean-Christophe Phelep présentait ses vœux face aux cadres du site de Marne-la-Vallée à Jossigny, une action interprofessionnelle avait lieu à l'extérieur « contre la réforme des retraites et pour la défense du service public », glissait une élue CGT.

    Au niveau des barrières d'accès au parking, quelques personnels soignants largement renforcés par une vingtaine de professeurs, notamment ceux du collectif Chelles en colère, distribuaient des tracts aux patients.

    Une « répétition » à la veille de la manifestation nationale

    « On veut marquer les esprits », appuie une autre élue CGT de l'hôpital. En musique, une dizaine de professeurs ont multiplié les chorégraphies sur une chanson hostile à l'action du gouvernement. « C'est une répétition avant la grande manifestation interprofessionnelle de ce jeudi », sourit l'un d'eux.

    « Nous ne voulons pas de cette école pour nos enfants. Macron et son gouvernement saccagent l'école, abîment toujours plus nos conditions de travail et celles de vos enfants. Nous ne voulons pas des hôpitaux détruits chaque jour un peu plus au détriment de la santé de nos concitoyens », indiquait un tract.

    Melun, ce mercredi. Environ 250 personnes selon la police, plus de 400 selon les organisateurs, ont défilé de la cité administrative jusqu’à la gare. LP/Sophie Bordier
    Melun, ce mercredi. Environ 250 personnes selon la police, plus de 400 selon les organisateurs, ont défilé de la cité administrative jusqu’à la gare. LP/Sophie Bordier LP/Alexandre Métivier

    Des centaines de personnes défilent dans la ville-préfecture

    Un peu plus tard dans la journée, Melun était le théâtre d'une autre mobilisation syndicale. « La retraite, elle est à nous! On s'est battu pour la gagner, on se battra pour la garder! » En scandant haut et fort ce slogan lancé par Patrick Masson, délégué de l'union départementale CGT, 250 personnes selon la police (700 selon les organisateurs) ont manifesté contre la réforme des retraites. C'est moins que les 750 du 9 janvier.

    Melun ce mercredi. Diverses pancartes ont fleuri dans le cortège avant le départ de la manifestation. LP/Sophie Bordier
    Melun ce mercredi. Diverses pancartes ont fleuri dans le cortège avant le départ de la manifestation. LP/Sophie Bordier LP/Alexandre Métivier

    À l'initiative de la CGT, Force Ouvrière, la FSU, la Fédération autonome (fonction publique) et Sud, un cortège motivé a relié la cité administrative à la gare via la rue Dajot, en évitant soigneusement l'avenue Thiers.

    Quelques conducteurs de trains adhérents à l'Unsa ferroviaire et à Sud Rail étaient également mobilisés, de même que des enseignants.

    Melun, ce mercredi. Diverses pancartes ont fleuri dans le cortège avant le départ de la manifestation. LP/Sophie Bordier
    Melun, ce mercredi. Diverses pancartes ont fleuri dans le cortège avant le départ de la manifestation. LP/Sophie Bordier LP/Alexandre Métivier

    « On demande toujours la revalorisation de nos traitements et le retrait de la réforme. Le ministre Blanquer parle de 500 millions d'euros affectés pour augmenter les revenus de 850 000 enseignants. Cela fait 40 euros nets par mois. Si on enlève l'inflation, cela revient à 20 euros de plus. Le compte n'y est pas », s'insurge Julien Marjault, de la CGT Educ'Action.

    Dans les rangs aussi, quelques salariés du secteur privé comme Gueblaoui, qui travaille à Vaux-le-Pénil. « Je me mobilise car le calcul de la retraite sur toute la carrière, c'est encore pire pour nous que sur les 25 meilleures années », soupirait-il.