Jossigny - Melun : les opposants à la réforme des retraites restent mobilisés
Une action interprofessionnelle était organisée ce mercredi midi devant l’hôpital de Jossigny. À Melun, un long cortège a défilé jusqu’à la gare.
Ni le jour, ni l'horaire n'avaient été choisis au hasard. Alors que le directeur du Grand Hôpital de l'Est francilien (Ghef) Jean-Christophe Phelep présentait ses vœux face aux cadres du site de Marne-la-Vallée à Jossigny, une action interprofessionnelle avait lieu à l'extérieur « contre la réforme des retraites et pour la défense du service public », glissait une élue CGT.
Au niveau des barrières d'accès au parking, quelques personnels soignants largement renforcés par une vingtaine de professeurs, notamment ceux du collectif Chelles en colère, distribuaient des tracts aux patients.
Une « répétition » à la veille de la manifestation nationale
« On veut marquer les esprits », appuie une autre élue CGT de l'hôpital. En musique, une dizaine de professeurs ont multiplié les chorégraphies sur une chanson hostile à l'action du gouvernement. « C'est une répétition avant la grande manifestation interprofessionnelle de ce jeudi », sourit l'un d'eux.
« Nous ne voulons pas de cette école pour nos enfants. Macron et son gouvernement saccagent l'école, abîment toujours plus nos conditions de travail et celles de vos enfants. Nous ne voulons pas des hôpitaux détruits chaque jour un peu plus au détriment de la santé de nos concitoyens », indiquait un tract.
Des centaines de personnes défilent dans la ville-préfecture
Un peu plus tard dans la journée, Melun était le théâtre d'une autre mobilisation syndicale. « La retraite, elle est à nous! On s'est battu pour la gagner, on se battra pour la garder! » En scandant haut et fort ce slogan lancé par Patrick Masson, délégué de l'union départementale CGT, 250 personnes selon la police (700 selon les organisateurs) ont manifesté contre la réforme des retraites. C'est moins que les 750 du 9 janvier.
À l'initiative de la CGT, Force Ouvrière, la FSU, la Fédération autonome (fonction publique) et Sud, un cortège motivé a relié la cité administrative à la gare via la rue Dajot, en évitant soigneusement l'avenue Thiers.
Quelques conducteurs de trains adhérents à l'Unsa ferroviaire et à Sud Rail étaient également mobilisés, de même que des enseignants.
« On demande toujours la revalorisation de nos traitements et le retrait de la réforme. Le ministre Blanquer parle de 500 millions d'euros affectés pour augmenter les revenus de 850 000 enseignants. Cela fait 40 euros nets par mois. Si on enlève l'inflation, cela revient à 20 euros de plus. Le compte n'y est pas », s'insurge Julien Marjault, de la CGT Educ'Action.
Dans les rangs aussi, quelques salariés du secteur privé comme Gueblaoui, qui travaille à Vaux-le-Pénil. « Je me mobilise car le calcul de la retraite sur toute la carrière, c'est encore pire pour nous que sur les 25 meilleures années », soupirait-il.